LA SORTIE DU JOUR ... (13)
COLORS !!!
La sortie du jour ... (13)
Aux USA, dès que tu appartiens d'une façon ou d'une autre à une corporation, quelle qu'elle soit, tout le monde doit le savoir.

Et donc, tee-shirts, patchs, casquettes, pin's pullulent de tous côtés pour affirmer à la face du monde que toi, tu en fait partie (de ladite corpo', du club, du chapitre, de l'église, de l'administration, des alcooliques anonymes ou pas, etc ... c'est une des raisons pour laquelle le moindre garde forestier américain ressemble à un général de brigade tellement son uniforme en jette).

Donc tu imagines bien que les clubs motos s'en donnent à coeur joie et ne sont pas les derniers à ce petit jeu. C'est un excellent moyen de montrer combien le club auquel on appartient est fort. Un vrai jeu de pouvoir.

Bien, on va se le jouer ce soir avec Molly Hatchet et Power play.

Ecoute ça : http://www.youtube.com/watch?v=RaTkarQCZCE (le lead guitar est pas mal mais écoutes surtout la rythmique à partir de la 35ème seconde).

Il y avait des dizaines et des dizaines de clubs moto représentés par leurs membres durant ce motorcycle show de New-York. Et tous arborant fièrement leurs fameuses COULEURS.

Impressionnant.

Et très rigolo ce petit jeu qui consistait à les prendre en chasse pour les photographier. Tout le monde se prête au petit jeu et ça donne même lieu à de franches rigolades ... notamment quand une superbe blonde à décolleté te sort son sourire du dimanche persuadée que tu es venu de Paris pour la prendre en photo et que tu lui expliques que ben non mademoiselle c'est le gros balaise à côté de vous que je voudrais shooter ... vous pourriez vous pousser du cadre s'il vous plait ?! Merki ! (ça veut dire « merci » en anglais).
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On y remarque les noms les plus fous : Arresting Souls, Assassins Speed, Evil Runners, Widows Sons, God's Outcast, Frontline Riderz, Crazy Pistons, Ruff Ryders, ... et des back side patchs déments (on n'est pas obliger d'apprécier bien sûr – personnellement la référence claire aux flingues me gêne et la violence sous-jacente me dérange. Mais apparemment c'est le but recherché) :
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Contrairement aux apparences, les ARRESTING SOULS ne sont pas un gang de motards mais bien un club de représentants des forces de l'ordre (vas voir leur site : http://arrestingsoulsmc.com). C'est même ce que l'on appelle ici un Law Enforcement Motorcycle Club (que l'on peut donc pratiquement opposer aux clubs de la mouvance 1%).

Pour tous les membres de ces clubs, c'est une vraie fierté de porter leurs couleurs, mais aux USA ça peut devenir aussi une sacrée source d'emmerdes ...

Au fil des années les différends entre les clubs ont régulièrement dégénérés en bagarres violentes lors de salons ou de manifestations moto et ont parfois conduit à ce que la presse américaines a qualifié de massacres (on n'en n'est pas à ce niveau en Europe / France).

Sur beaucoup de ces évènements on peut lire un peu partout : "No Weapons. No Colors. No Attitudes."

Pas besoin de parler anglais, c'est clair (regarde la photo ci-dessous prise à l'entrée de l'Iron Saloon à Daytona il y a deux ans).
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(si tu sais ce que veut dire No BYOB, tu me payes UNE mousse – normalement tu dois le savoir si tu as lu les articles que j'ai écrits sur la Daytona Bike Week - si tu ne sais pas, tu me payes DEUX mousses : envoies-moi ta réponse que je saches si j'ai à faire à un vrai initié).
Mais ici, à Manhattan, ils sont des milliers à porter leurs couleurs. Et le porte-parole du Motorcycle Show, confirme que les clubs sont encouragés à participer : – « Ici ce n'est pas ce vieux stéréotype des gangs qui domine, c'est une chose du passé » ajoutant que le salon accueillant de nombreuses familles ceci permet de lutter contre les stéréotypes qui collent à la culture biker.

Mouais, j'y étais et disons que ... ça se discute.

Il existe tout type de club : en fonction de la moto pilotée, du métier du motard, de la région d'origine, il y a même un club des services sanitaires de la ville de NYC.

Celui-ci je n'ai pas pu l'avoir mais par contre j'adore celui-là :
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Mais le plus beau de la quarantaine que j'ai pu shooter est à mon avis celui-ci :
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Tu vois absolument de tout.


Anciens combattants (Vet') :
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pompiers :
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latinos :
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chrétiens :
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Francs maçons :
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black :
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Hyper-sport :
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etc ...
Alors bien sûr, parmi tous ces « porteurs de couleurs », tu vois bien que certains d'entre eux sont des motards du dimanche (et pourquoi pas après-tout ?!), que leur gilet en cuir tout brillant avec des patchs tout neufs n'ont pas beaucoup vu la route (voire même qu'il y a une année de cela, le rebel qui porte fièrement ses couleurs, là juste deux mètres devant toi, avec son air pas tibulaire mais presque ... il n'avait même pas sa driving licence moto) et la vielle polémique qui fait rage partout dans le petit monde de la moto, de NYC à Vierzon, re-pointe le bout de son nez : i'a les vrais et les z'otres, les faux, les ceusse qu'en sont pas vraiment des vrais ... et c'est reparti pour un tour.

Quand tu abordes le sujet avec Chris Montesione, 32 ans, surnommé Psycho, membre du club Legion of Doom (fondé il y a une vingtaine d'années à Brooklyn et à la réputation assez ... comment dire ??? ... enfin, tu vois quoi ...) c'est simple, il te dit que : - « They're imposters ».
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La photo en bas à gauche te montre un des membres du Legion of Dom. C'est un MC pas un HDMC.
Ainsi, durant ce show à NYC, tout se passe très bien.Et tu peux même voir les clubs one percenter (1%) et law enforcement se croiser paisiblement. Les Blue Knights sont donc présents aussi, membres (ou anciens) des forces de l'ordre avec leur superbe gilet bleu.
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Le choix du bleu et du blanc n'est pas seulement là pour rappeler la notion de défense de la loi et ses couleurs traditionnelles mais aussi pour marquer clairement la différence avec les couleurs plus classiques (beaucoup de noir, rouge, jaune) des outlaw clubs.

Comme disent les policiers présents sur le salon au sujet de cette différenciation dans le choix des couleurs : - "C'est comme la ligne Mason-Dixon ; nous ne franchissons pas leur frontière, ils ne franchissent pas la notre" (Pour ton nympho mon loupiot, depuis la fin de la guerre d'indépendance des États-Unis, la Mason-Dixon était la ligne de démarcation entre les États abolitionnistes du Nord et les États esclavagistes du Sud).

Une chose que nous français ne pouvons pas comprendre (et pour cause, le phénomène n'existe pas ici en Gaule – pas de manière aussi flagrante en tous cas) c'est la guerre (je pèse mes mots en utilisant celui-ci) qui existe entre les forces de l'ordre et les clubs moto one percenter en particulier et même tout autre patch wearer comme i' disent ici (un porteur de patchs, par extension un motard qui porte des couleurs).

Tu sais que depuis trois ans j'écris tous les mois un ou deux articles pour le NEW YORK RIDER MAGAZINE. Avec ce mag' tu entres ici de plein pied dans cette sous-culture (attention un tel qualificatif n'a ici rien de péjoratif) américaine des bikers telle que t'abreuve ton imagination depuis que tu es enfant. L'approche est très HDC, beaucoup moins HOG (mais les HOG members sont aussi les bienvenus), un peu MC, très nationaliste (la grande Amérique, terre des libertés individuelles) qui affiche clairement son soutien aux troupes américaines en opérations dans le monde (Welcome home, Vets!).

L'idée : distribuer un mensuel gratuit (financé par la pub locale) à la communauté rider de l'Etat de New-York, dans lequel chacun peut adresser ses propres articles sur sa vie de motard / de club (l'air de rien, selon les mois le tirage se situe entre 15000 et 20000 exemplaires). Mais aussi et surtout le mag' se veut un moyen de défense des bikers américains et le revendique haut et fort.

Et là, grosse surprise : tu n'imagines pas à quel point les autorités (police et FBI) mettent la pression sur les HDC locaux. J'ai découvert au fil des mois une situation et une tension qui n'a pas d'équivalent chez nous.

Le mag et ses avocats passent leur temps à représenter les motards victimes d'accident, de discrimination et de ce qu'ils qualifient clairement de harcèlement de la part desdites autorités. Impressionnant !

Tu sens que l'ambiance est ... « chaude ».

Et comme d'habitude, les américains sont très bien organisés pour répondre à la menace.

Notamment autours du mouvement Bikers Against Discrimination / B.A.D. que soutient le mag'.
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BAD cherche à mettre fin à la discrimination contre les bikers par tout moyen légal et veut notamment lutter contre l'idée trop répandue en Amérique du Nord selon laquelle tout membre d'un HDC ou Patch wearer (Porteur de pacth donc) est au mieux un citoyen de seconde classe et au pire un criminel en puissance. BAD estime clairement que cet état de fait relève d'une propagande erronée du gouvernement. Quant à Carmella Brown (la proprio du mag') elle déclare que dans les cinq ans, elle espère faire la différence dans ce combat pour restaurer les droits constitutionnels des Bikers / Riders (impressionnant n'est-ce-pas ?!). Voir : http://www.7hawksmedia.com/onpoint/?p=315

Pour revenir au motorcycle show, là où ça devient comique à mon petit niveau de touriste français, c'est quand je me pointe sur le stand juste à côté de celui du magazine.

Celui de la police de l'Etat de New-York.
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La sortie du jour ... (13)
- « Coucou bonjour, j'arrive de Paname, je peux l'awouar ma photo avé le policeman ? ».No problem sir, welcome. Le sympathique policier à mon côté se prénomme Scott. L'archétype du fonctionnaire de police américain.

Ce qui est rigolo c'est qu'en fait, les policiers sur le stand ont vu d'où j'arrivais. C'est-à-dire du stand d'à côté où une dizaine de Hells Angels accompagnent Dave Brook (je t'en ai parlé il y a quelques jours) qui est en pleine séance de dédicace.

Et là, tu sens bien que les policiers en questions se demandent si je les provoque ou si je suis vraiment un couillon de touriste français un peu niais qui ne sait pas au milieu de quoi il se trouve. (alors la réponse c'est : 1) je sais très bien où et avec qui je suis 2) je suis un couillon de touriste français un peu niais – mais ici à NYC je fais passer ça pour ce fameux French style que le mon dentier nous envie).

Mais bon, sur le motorcycle show tout se passe bien (et c'est tant mieux parce que je n'ose imaginer un incident ici avec le monde qui se presse sur les stands et dans les allées).

Finalement, c'est un membre des Hells Angels qui résume bien la situation au sujet des clubs - nouveaux ou plus anciens - en rappelant que tout cela c'est le droit de s'associer ("the right to associate").

Et en anglais ça sonne bien : - "That's the bottom line, It's all about freedom." (je te laisse traduire sinon à quoi ça sert que Google il se décarcasse ?!).
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Isson forts ces américains tout d'même n'est-il pas, hein ?!! Et moi, après 20 années de photographies de Colors, je ne te raconte pas la collection que j'ai ...

La suite bientôt ...

La bise,
L'Hervé (http://blog.hdcollectibles.fr)

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Ma Daytona Bike Week à moi ! Un voyage au-delà du reportage magazine
Communiqué de presse de www.bikers-globe.com

Bikers-globe.com, dédié à la "biker culture", au monde des Harley et autres custom bikes, édite le premier livre de l'un de ses membres sur la Daytona Bike Week intitulé "Ma Daytona Bike Week à moi !", par Hervé REBOLLO.

Hervé REBOLLO, biker passionné, s'attache à nous raconter LA bike week hors des sentiers battus, celle méconnue du grand public. Il nous propose ainsi un véritable carnet de voyage illustré de près de 400 photos et de très nombreux commentaires dont il revendique totalement la subjectivité.

Tout débute avec l'Équipée sauvage...
Au milieu des années 70, alors qu'il n'a pas 10 ans, Hervé visionne, par hasard à la télévision, le film "L'Équipée sauvage", avec Lee Marvin et Marlon Brando. Les acteurs, leur attitude, leurs vêtements et surtout leurs incroyables motocyclettes, vont littéralement émerveiller le petit garçon. Jamais il n'avait vu pareille chose ici, en son Berry natal. D'ailleurs, le lendemain, on ne parle plus que de ça dans la cours de récré. Le gamin est irrévocablement conquis.

Des centaines de milliers de kilomètre parcours...
Cette conquête le mènera à l'acquisition de sa première Electra Glide 1340 à la fin des années 80. Aujourd'hui, 22 Harley-Davidson plus tard, Hervé détient plusieurs records d'endurance sur route avec l'Iron Butt Association, écrit également tous les mois pour le New-York Rider Magazine (il a même déjà été publié en France dans Freeway). Il est aussi à la tête de l'une des collections les plus importantes d'Europe de figurines et modèles réduits de bikers en Harley/Indian. Il parcourt sans cesse les routes de France, d'Europe et d'ailleurs sur sa moto.

La Daytona Bike Week était donc l'un des événements incontournables qu'Hervé se devait de vivre.

"Ma Daytona Bike Week à moi ! Un voyage au-delà du reportage magazine", parcourt en une cinquantaine de courts chapitres la Daytona Bike Week de fond en comble et s'attache surtout à raconter cette Week méconnue du grand public, celle dont on ne parle pas ou peu dans les magazines. Plus qu'un carnet de voyage, ce livre est aussi un véritable guide pratique des coulisses de cet événement. Il s'adresse à tous ceux qui rêvent de se rendre à Daytona pour participer à cette Bike Week devenue mythique mais aussi à ceux qui la connaissent déjà, qui retrouveront ici de bons souvenirs et découvriront très certainement nombre d'éléments qui auraient pu leur échapper.

Prix du livre: "Ma Daytona Bike Week à moi ! Un voyage au-delà du reportage magazine"
Disponible en version papier de 137 pages couleur, dos carré collé à couverture souple, format comics 16,84 x 26,04 cm
au prix de 33,05 euros sur: http://tinyurl.com/ma-daytona-bike-week-a-moi

Également disponible en version PDF de 109 pages couleur, fichier de 390 Mo au prix de 16,49 euros sur:
http://tinyurl.com/Ma-Daytona-Bike-Week-PDF

Une vidéo de présentation est visible à l'adresse suivante:
http://tinyurl.com/Video-Ma-Daytona-Bike-Week

Une version e-pub et une version Deluxe sont en cours d'élaboration.

Des visuels en haute et basse définition sont téléchargeables à l'adresse suivante:
http://www.bikers-globe.com/_Pub/DAYTONA.zip

Contacts:
Hervé REBOLLO
dbw2012@free.fr
06 20 69 02 39